L'homme postmoderne se fantasme en artiste-sans-œuvre. Son imaginaire est standardisé, son bien-être est virtuel, et son moi schizonévrotique. La société ? Fragmentée. Les révolutions ? Mentales. L'intime ? Colonisé. Que nous reste-t-il face au chaos du monde hypercapitaliste, à part le délirant repli sur soi ? Luis de Miranda répond par la révolte de l'esprit critique et de l'ironie. L'utopie nombriliste, le matraquage publicitaire ou l'invasion de la téléréalité, tout est conçu pour détourner nos pulsions créatrices au profit d'une consommation narcissique. Ego trip n'est pas un pamphlet réactionnaire de plus : c'est au contraire une belle envolée lyrique, un chant de la vie contre le vide.