Maigrir intelligent: Et si tout venait de l'intestin, notre deuxième cerveau ? - Laurence Benedetti, Didier Chos
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Quelle chance ! Aujourd'hui, tout le monde s'occupe de nos rondeurs ! Nos experts nous ont prévenus : il FAUT manger équilibré, il FAUT bouger beaucoup plus, mais il ne FAUT pas faire de régime ! Même devant une page publicitaire alléchante où l'on vous promet une savoureuse crème chocolatée, vous devez vous concentrer sur le bas de l'écran où défile inlassablement le slogan : «Mangez au moins cinq fruits et légumes par jour, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé» ! Des fois que vous l'ayez oublié ! Car le problème est le suivant : l'épidémie d'obésité arrive. Le vaccin n'est pas encore disponible et il est loin de l'être. Il va donc falloir vous serrer la ceinture. Dur, dur !
Dans le même temps - nos experts en psychologie le reconnaissent -, les règles diététiques ne sont pas pertinentes, l'idéal minceur étant la nouvelle «poule aux oeufs d'or» de l'industrie alimentaire pour nous faire acheter des aliments dits «allégés», «vides» de calories, mais tout cela au prix fort. Il est également reconnu que les risques des régimes, avec les troubles du comportement alimentaire qu'ils peuvent induire, sont parfois plus importants que ceux du surpoids. L'idéal serait de retrouver les sensations et les émotions originelles de l'aliment, si tant est qu'on y parvienne. Le bon choix alimentaire existerait tout au fond de nous ! Où ça ? Au fond de vous, on vous dit !
Serions-nous devenus schizophréniques devant le problème des kilos en trop ou en moins ? Devons-nous choisir entre l'embonpoint qui tourne au «mal en point» et le fameux principe d'«archimaigre» ? Entre ces deux tendances, de quel côté faire pencher la balance ? La fameuse ! Aujourd'hui, plaider pour le libre arbitre de chacun à choisir son alimentation selon ses goûts et ses pulsions du moment, reviendrait à se rendre complice de l'épidémie d'obésité, complot fomenté par l'industrie de la junk food. A contrario, conseiller un modèle alimentaire hypocalorique à un patient prêt à décompenser vers un diabète irréversible, reviendrait à prôner la restriction monastique, la désocialisation, la fameuse obsession alimentaire que des gens cultivés ont appelée l'«orthorexie».
Bien évidemment, même si les extrémistes de ces deux positions s'affrontent, et font, par médias interposés, fonctionner la machine à faire peur, la vérité est ailleurs, plus subtile et plus intelligente. Tout d'abord, nous sommes tous uniques et différents, de par notre patrimoine génétique, notre culture alimentaire, notre personnalité de mangeur, nos goûts. Et c'est plutôt une bonne nouvelle ! La mauvaise nouvelle, c'est que pour toutes ces raisons, les «régimes miracles» qui marchent pour tout le monde n'existent pas. Mince alors, un mythe qui s'écroule !
Alors devons-nous reconnaître notre impuissance devant cette fatalité, résultat d'une adaptation à nos nouveaux modes de vie : TOUS gros demain ?
Et bien NON, et ce livre a pour objet de vous faire partager notre optimisme. Pourquoi ?