Valentine, l'héroïne de La Fille de la garrigue, vit à Rougiers. En ce milieu de XIXe siècle, elle aide ses parents, Joseph et Maryse Bonifay, à distiller l'huile de genévrier, encore appelé » cade « . Autrefois, au coeur de la Provence, et depuis l'Antiquité, cette huile était très convoitée. La distillation nécessitait la construction de grands fours et un travail acharné. Les cadiers distillaient jour et nuit. Puis il fallait se rendre à Marseille pour vendre son huile aux médecins, aux vétérinaires et aux pharmaciens. Cette huile fit la fortune de nombreuses familles. Mais pas celle des Bonifay. En cette année 1869, ils sont obligés de fuir ; Joseph a un vice. C'est un joueur forcené. Il accumule les dettes. Pour cette raison, Valentine hait et maudit son père, jusqu'au jour où elle passe un pacte avec le Diable. A-t-elle été entendue par les forces qu'elle soupçonne cachées en ces lieux ? Toujours est-il qu'une nouvelle vie commence sur l'aride plateau de Siou Blanc, habité par les loups et le clan sauvage des Limatiers. Joseph ne joue plus. Valentine rencontre Fabien Fabre, intendant du baron Guillibert. Un amour naît. Mais il n'est pas facile d'aimer en secret. Un grand roman provençal sur un métier aujourd'hui oublié.