Je n'ai pas rêvé. J'ai bien vu ma mère frapper mon père avec un marteau. Je dois avoir entre deux et trois ans. » C'est sur cette image d'enfance indélébile que s'ouvrent les souvenirs de Guy Bedos. L'image d'une mère qu'il ne parviendra jamais à aimer ni à oublier. Autour d'elle, l'Algérie, celle des petits Blancs racistes de son entourage, celle aussi de Finouche, l'institutrice qui lui fait découvrir d'autres valeurs, la tolérance, le respect des autres. Puis c'est la France, les débuts sur les planches. Humoriste à succès, satiriste impitoyable engagé dans la vie politique, Bedos lève le voile sur les bonheurs et les blessures de l'homme privé avec la même franchise provocatrice et généreuse dont il fait preuve sur scène, dans des pages où l'on croisera aussi les silhouettes de Sophie Daumier et d'Alain Delon, de Boris Cyrulnik et de François Mitterrand. Tous ceux qui, de près ou de loin, en bien ou en mal, ont marqué sa vie.