Quoi de commun entre la bataille de Paris, le 30 mars 1814, et le concours pour le Grand Paris organisé par Sarkozy au printemps 2009 ? Entre le Paris des « Fleurs du mal » et l'anniversaire des journées de juin 1848 ? Quel fil relie les quartiers pauvres du Paris romantique, les noms des rues parisiennes d'aujourd'hui, les méfaits des services de la voirie et des espaces verts de la capitale ?
Ce qui fait la cohérence de sujets aussi divers, c'est la conviction que Paris est encore ce qu'il a été pendant plus de deux siècles : le grand champ de bataille de la guerre civile en France. Et si, pour le moment, ce champ se réduit à quelques lieux emblématiques - Barbès, Belleville, la gare du Nord -, en le voyant s'étendre au-delà du périphérique, quelles belles perspectives s'ouvrent pour d'inacceptables subversions !