Noémie est une artiste-peintre de vingt-quatre ans. Elle vient de rompre avec un architecte de près de trente ans son aîné avec lequel elle a eu une liaison de quelques mois. Le roman débute par une lettre adressée par Noémie à la mère de cet homme : elle s'y excuse d'avoir rompu. Une lettre ? Oui, un courrier postal plutôt qu'un courrier numérique, pour conjurer le risque de piratage et la diffusion sur les réseaux sociaux. Une correspondance s'amorce alors et s'affermit entre les deux femmes, qui finissent par nouer des liens diaboliques et projeter de se débarrasser du fils et ex-amant.
Et pourquoi pas décider qu'une fois estourbi, elles le mangeront cuit à la broche au cours d'un infernal banquet ? En réalité, ce roman parle d'amour. Les deux femmes sont des amoureuses passionnées. La vieille dame a appelé son fils du nom du seul homme qu'elle a jamais aimé, et qui est mort accidentellement avant leur mariage. Noémie, elle, est une « collectionneuse d'histoires d'amour », toujours à la recherche de l'idéal. Au fil des lettres que, de son côté, il échange avec les deux protagonistes, le fils et ex-fiancé exprime tout l'amour qu'il éprouve toujours pour Noémie. Un grand roman d'amour, donc. Un Jauffret inédit.