L'État est de retour sur le devant de la scène économique. Il aide les entreprises défaillantes, investit dans les secteurs jugés stratégiques, dit son mot sur la nomination des grands patrons, définit de nouvelles règles. Beau programme, sauf qu'en matière fiscale, bancaire ou industrielle, il y a un gouffre entre les effets d'annonce et la réalité. Il ne suffit hélas pas d'invoquer l'intérêt général pour le promouvoir. Il n'y a pas de pilote bienveillant aux commandes de l'appareil d'État mais des hommes inévitablement dotés d'intérêts particuliers, guettant les prochaines élections, ou tout simplement soucieux d'optimiser leurs carrières.