Rien ne peut arrêter l'errance de Goldmund, aucune femme, pas même la misère, la peste ou la mort qu'il côtoie en chemin. Assoiffé de plaisir, avide de beauté féminine, inlassablement, il reprend cette route où chaque rencontre est l'épreuve du plus beau et du plus noir de l'humanité. Dans cet esprit candide et généreux perce une révolte née de l'injustice, de la cruauté des hommes, où seuls l'art et la création allègent le poids de cette humanité déchue qui pèse sur lui. Pourtant, renoncer à la plénitude de l'existence, à son indéfectible attachement à la liberté pour accomplir son destin de créateur est un dilemme que Goldmund se refuse à tenir. Seule permanence : Narcisse, son ange tutélaire, qui, dans son amour désintéressé l'avait conduit sur les chemins du coeur.