Laurent C. a décidé de quitter la Sécurité sociale et de raconter sur son blog le
quotidien de ses démarches. C'est très exactement ce qu'on appelle une action
citoyenne. Car si la loi permet de s'affranchir de l'institution-que-le-monde-entiernous-
envie, elle n'est pas appliquée en France par les caisses dites« sociales», avec
la ferme autorisation des pouvoirs publics.
C'est une situation inimaginable dans un pays développé et dans un Etat de
droit. Et pourtant, elle dure en France depuis vingt-deux ans. La France a signé, par la
plume de son président de l'époque, François Mitterrand, les deux directives
européennes de 1 992 qui suppriment le monopole de la Sécurité sociale ; elle les a
transposées dans le droit national en 1 994 et en 200 1 , mais elle se refuse à les
appliquer. Si bien que notre pays viole ses engagements internationaux et ses propres
lois sans que personne en France et en Europe ne s'en émeuve.
Personne sauf ceux qui, en France, se battent depuis 1 992 pour inscrire dans les
faits cette extraordinaire réforme, au premier rang desquels le Mouvement pour la
Liberté de la Protection Sociale (MLPS) que j'ai l'honneur de présider.
A sa fondation, en 1 99 1 , le MLPS a publié un manifeste où il était notamment
écrit ceci :
« Disons-le sans détour : la Sécurité sociale est responsable des principaux
maux dont souffre la France :
- le chômage, car elle induit des charges salaria/es excessives ;
- l'immigration incontrôlée, car elle génère des comportements de paresse chez
les Français, que des travailleurs étrangers viennent suppléer ;
- la démoralisation générale, fruit empoisonné de la crise économique et
morale.
A u moment où le collectivisme s 'effondre partout dans le monde, la France doit
elle aussi se débarrasser du fardeau de l'utopie. En rendant leur argent aux
travailleurs et en les laissant libres de s'assurer où ils veulent, donc de contrôler euxmêmes
l'emploi des sommes qu 'ils versent, on fera de la France un pays à haut
niveau de salaires, à faible taux de chômage, et on inversera le flux de l'immigration.
»