Tassili, Goodmann et Myriam. Deux hommes et une femme en guenilles, anciens poètes, anciens membres du service Action qui se connaissent à peine. Ils cheminent dans l'obscurité qui suit leur décès. La route est interminable et monotone. Ils doivent apprendre à marcher ensemble dans ce monde sans lumière où ils affrontent non seulement les ténèbres, mais aussi des bizarreries du temps, car celui-ci ne s'écoule pas de façon familière. Il s'étire ou se rétrécit, mais surtout il s'interrompt, il « n'aboutit pas ». Pour essayer de poser des repères dans la durée de leur voyage, ils se racontent des histoires. Ils aimeraient que les récits qu'ils inventent se gravent dans leurs mémoires et dessinent peu à peu un calendrier et des souvenirs qui accompagneraient leur progression vers la fin.