George Smiley a été écarté de la direction du « Cirque », les services de renseignements britanniques. Trois ans plus tard, il reprend de l'activité après l'assassinat à Londres de Vladimir, un vieux réfugié estonien. Ancien communiste déçu par les exactions de Staline, cet ex-général de l'Armée rouge avait longtemps travaillé pour les Britanniques, d'abord à Moscou, puis à Londres. Peu avant sa mort, il a laissé un message pour Smiley : « Dites-lui que cela concerne le Marchand de Sable. J'ai des preuves ». Pour découvrir ce que signifie cette phrase sibylline, Smiley sort de sa retraite, interroge d'autres réfugiés et d'ex-agents. Sur les lieux du crime, à l'intérieur d'un vieux paquet de cigarettes, il retrouve un négatif de photo. Est-ce là une preuve pour coincer Karla, son ennemi juré ? Smiley, après avoir été bafoué par Karla, le patron des services de renseignement soviétiques, prend enfin sa revanche. Mais il reste à jamais meurtri. Ce roman met bien en évidence les ambiguïtés de cette guerre de l'ombre où tous les coups sont permis.