Le zeugme, c'est le sel de la langue, l'irruption du cocasse, parfois par maladresse, mais avec effet garanti. C'est l'art et la manière de lier ensemble des termes que rien ne devrait rapprocher. Le procédé a bercé votre enfance, souvenez-vous de l'injonction parentale : "Arrête de mettre le bazar et tes doigts dans le nez !"... Déjà on riait. Le zeugme est le parent pauvre de la stylistique, mais on ne fait pas de littérature sans casser des oeufs : en recueillant le meilleur du zeugme, Sébastien Bailly en fait la démonstration, de Montesquieu à Pierre Desproges, en passant par Chloé Delaume et Pierre Dac.
Sébastien Bailly a été journaliste pendant une douzaine d'années, écrivant notamment dans Libération et dans Télérama. Il est l'auteur d'un grand nombre de titres dans la série des "Meilleur de" aux éditions Mille et une nuits.