Il fut d'abord un crocodile. Un dieu. Une terreur. Tué pour sa peau extraordinaire, le voilà devenu sac à main. Mais pas n'importe lequel. Celui de
Karl Lagerfeld. Un accessoire à l'intellect acéré et à l'humour mordant, observant, disséquant, glosant sur le cours inattendu de sa nouvelle vie.
Il faut se laisser porter par le merveilleux réalisme de ce récit. Les personnages existent. Presque tous. Les situations ont eu lieu. Peut-être. Le
monde de la mode, petit peuple nomade et attachant, s'y révèle dans ses rites, ses excès, ses grandeurs aussi. Et Karl Lagerfeld, qui n'a
besoin de personne pour construire sa légende, s'y dévoile, sous le regard malicieux de son sac-crocodile, comme le plus authentique et le plus
fascinant des personnages de fiction.