« Mohsin Abbas, ton père, était un misérable et un fou, mais c'est par amour qu'il devint fou. »
» La maison avait fait le tour du monde. C'était le navire de Sindbad. Elle avait roulé jusqu'à la rive et elle avait dormi jusqu'à ce que nous, les Arabes, qui n'avions rien, décidions de la retaper. Nous, les champions de la récup et des chansons d'amour, de la colle industrielle et du voyage au long cours, nous avions traversé la mer pour échouer ici, aux accents d'une poésie imparfaite mais vivante, quotidienne, qui donnait à l'exil de nos pères une saveur moins amère. »
Mohsin, un immigré algérien, vient de décéder. Il laisse derrière lui une lettre dans laquelle il s'accuse de la mort d'un être innocent, ainsi qu'une série de vieilles photos où il apparaît avec une enfant brune, omniprésente, Hind.
Sa fille, Lydia, interroge alors ceux qui ont autrefois connu son père, à Créteil, à la fin des années 1970. En particulier les habitants du » Château « , une villégiature délabrée plantée non loin de la cité des Choux et transformée par Mohsin et ses amis en maison communautaire. Mohammed, Ali, Luna,Marqus et Sakina font ainsi revivre toute une époque par leurs témoignages.
Sous les yeux de Lydia, le puzzle prend forme, révélant la personnalité de l'absente flamboyante et mystérieuse Hind , et la nature de sa relation avec Mohsin.