Copernic ? Personne ne s'intéressa de son vivant à ses travaux. Léonard de Vinci ? Il a fallu attendre le XIXe siècle pour redécouvrir ses dessins anatomiques. Mendel ? Il cultiva des pois d'où sortirent les premières lois de la génétique trente-cinq ans plus tard. Comme Alfred Wegener et sa dérive des continents, Svante Arrhenius et sa théorie de l'effet de serre, Georges Lemaître et son Big Bang ou Peter Higgs et son fameux boson envisagé en 1964 mais «vu» pour la première fois en 2012, tous ces savants ont en commun d'avoir eu raison trop tôt. Leurs travaux furent incompris ou écartés avant de changer notre vision du monde. Plutôt que de considérer qu'ils étaient en avance sur leur temps, on préféra décréter qu'ils avaient pris le mauvais chemin.