C'est très simple. Les grandes filles vendent les plus petites et c'est pareil pour les petits garçons. Dès qu'ils grandissent, ils protègent les filles et volent ou tuent pour survivre. Sur tout le groupe, il n'y a que vingt filles pour soixante garçons. Normal, les filles sont moins rentables. Sur vingt fillettes de moins de huit ans, pas une ne s'est fait défoncer le cul par une vieille tapette. Elles ont une espérance de vie de quinze ans. Les garçons ne sont pas mieux lotis. Sur soixante, cinquante n'ont pas leurs dix doigts. La raison est simple. Chaque fois qu'un de ces mômes vole dans un magasin protégé par la mafia, des hommes de main les attrapent et leur coupent un doigt au couteau et dans la rue. Un orphelinat de Naples contre la mafia. Un récit brut, au premier degré, qui a valeur de document.