Ce deuxième volume des Ecrits perdus illustre les féroces hémorragies des années soixante et soixante-dix, période où, après la disparition presque totale du marché des « pulps », Jim Thompson n'a pu s'exprimer par l'écriture que sporadiquement. Dans la décennie qui a précédé sa mort en 1977, il a commencé et abandonné au moins quatorze romans. Il soumettait à ses agents littéraires un échantillon substantiel, qui se suffisait souvent à lui-même (de 50 à 150 pages). Si le projet n'était pas vendable, il passait au suivant. Tandis que des extraits de ces projets alléchants mais rejetés, obscènes et choquants, même d'après les critères de Thompson, forment la plus grande partie de ce volume.