Pierre-Paul Rubens, un jeune Flamand, la bourse plate mais le cœur à l'étrier, chevauche jusqu'à Venise, Florence et Rome. Il survit en vendant les portraits des gens de rencontre, découvre Titien, copie les maîtres et se met au service de la cour du duc de Mantoue.
Déjà riche et célèbre, il revient sept ans plus tard à Anvers, où il achète une maison grandiose, le Wapper. Il y crée un atelier singulier, véritable usine à peindre où travaillent près de cent élèves et artistes confirmés, dont Bruegel de Velours, Snyders, Van Dyck et Jordaens. C'est le maître qui ébauche, dirige la mise en couleurs et finit chaque tableau. Son pinceau magique en fait « un Rubens », reconnaissable entre tous.
La vie de Rubens prend un brusque tournant quand l'infante Isabelle, qui gouverne les Pays-Bas au nom du roi d'Espagne, le nomme peintre de sa cour, à Bruxelles. Elle lui confie des missions de renseignements que facilite son métier. Cela l'entraîne sur les routes d'Europe et l'amène à fréquenter les grands. A Madrid, Paris ou Londres, il peint les princes, les écoute et recueille des renseignements. Il approche ainsi Henri IV, Louis XIII, Marie de Médicis, Richelieu, Charles Ier d'Angleterre, le duc de Buckingham, le roi d'Espagne. Il immortalise ses proches, sa maîtresse, la magnifique Hélène Fourment.
Cette chevauchée, située dans le demi-siècle le plus romanesque de l'Histoire (1600-1650) donne, comme tous les romans de Jean Diwo, un livre d'aventures, d'amour et d'érudition plaisante. Espion, génie et amant, Rubens revit avec panache, et sa fougue enflamme tout.