L'invention du mariage d'amour devait répondre aux malheurs du mariage classique : rétablir l'égalité entre époux, privilégier le sentiment sur l'obligation. Mais depuis une quarantaine d'années, la nuptialité décline, le divorce explose, le célibat s'étend, les familles monoparentales se multiplient. Nul besoin de se marier désormais pour vivre ensemble ou avoir des enfants. Comment expliquer cette désaffection alors que l'idéal du couple reste entier ? Sommes-nous si sûrs que le mariage d'intérêt n'a pas d'avenir ?
Intéressante critique du journal Le Monde du 19.09.2010: "Dans cet ouvrage, qui fait plutôt penser à un grand article transformé en petit livre, Pascal Bruckner dévide un fil suivi depuis le début de sa carrière d'essayiste et de romancier, celui d'une réflexion sur la vie privée au sens large. Ici, il entend, non sans paradoxe ni sans prendre à rebrousse-poil l'opinion supposée dominante, remettre en question le caractère central dévolu à l'amour dans le mariage contemporain."