Disparate et nonchalant, ce dictionnaire amoureux (Tome 2) prend immédiatement la forme d'une flânerie savante et voluptueuse. Mélange d'érudition et de lyrisme mis au service du lecteur qui en sortira ébloui souvent, complice toujours. Des entrées, de longueur différente, proposent l'essentiel sur les cités, les artistes, les mœurs, les films et des monuments souvent exclus des circuits touristiques. Ce vagabondage est tout simplement délectable.
Que l'auteur nous entretienne d'un paysage, d'une ville, d'une maison particulière ou d'un palais, d'un livre, d'un auteur, d'un peintre ou d'un tableau, d'un film, il est le maître d'oeuvre d'un lieu de rencontre privilégié qui devient très vite, comme par enchantement, une aire ludique où l'affectif et le vécu occupent une place prépondérante. Quand un écrivain soumet sa curiosité à l'aune de la passion, cela engendre forcément l'éblouissement de son lecteur.
Subtil dosage d'érudition et de lyrisme, Dominique Fernandez a la culture aussi communicative que légère. Il n'impose jamais, il suggère, il commente. Il est le contraire d'un théoricien, c'est un esthète vagabond, un amoureux perpétuel, un curieux impénitent.
L'éclectisme de l'auteur, son raffinement aussi sont autant de gages de réussite pour un étonnant voyage de lecture et donc de plaisir.
Donnez du champ libre à votre propre vagabondage, élargissez vos horizons et laissez-vous prendre par le bras : vous ne regretterez pas cette flânerie tant elle est intelligente, nonchalante et tendre.