« Si les hommes ont peur des femmes et que peut-être ils les envient, en tout cas ils les dominent, toujours en se donnant de bonnes raysons mais sans trop savoir pourquoi. Ils croient le savoir un peu, ils l »avouent parfois, ils le nient presque toujours. En fait les hommes ont peur des femmes parce qu »ils ne savent pas vraiment pourquoi ils en ont peur. »S »appuyant sur une bonne connaissance de la pensée freudienne complétée de nombreuses références littéraires, Jean Cournut analyse les aspects de cette « altérité » engendrant oedipe, peur de la castration, domination, refus du féminin.Dans une postface inédite, André Green rappelle le parcours professionnel de Jean Cournut, sa formation psychanalytique, sa place et son rôle dans la Société Psychanalytique de Paris, ses travaux théoriques en collaboration avec Monique Cournut-Janin. Il explique la généalogie du livre, la thèse de Jean Cournut tout en précisant sa propre position et ses différences dans l »interprétation de la pensée freudienne. Cette lecture critique, hommage au psychanalyste disparu, prend ainsi la forme d »une discussion, témoignant de leur commune interrogation, sur l »angoisse devant la différence des sexes.