Des enfants différents, vampires ou mutants, des maisons piégées, des jeux d'illusions mortels, une télévision qui ne se contente pas de manger votre temps.
Ce premier des cinq volumes composant l'intégrale des nouvelles de Matheson - présentées dans l'ordre de leur composition et dans des traductions nouvelles ou soigneusement revues - correspond au tout début de la carrière de l'auteur. Il s'attaquait alors indifféremment au fantastique ou à la science-fiction, mais en leur imposant sa marque : une concision qui transforme certains récits en véritables coups de poing, une recherche de variété dans les formes narratives, un investissement personnel dans les thèmes abordés (à la manière de Philip K. Dick qui débute à peu près à la même époque), une évacuation du surnaturel gothique au profit de celui qui naît de nos angoisses et de nos névroses, une vision du monde frappée au coin du macabre et du sarcastique.
Avec ces textes naissait l'inventeur de la terreur moderne. Celui que Stephen King salue comme son maître.
Richard Matheson mène depuis 1950 une carrière jalonnée d'oeuvres mémorables dans le domaine du roman (Je suis une légende, L'homme qui rétrécit, La maison des damnés, devenus des classiques et autant de films) et de la nouvelle (« Né de l'homme et d'une femme » s'impose d'emblée comme un chef d'oeuvre). Scénariste pour La quatrième dimension, la mythique série télévisée, il a adapté les plus célèbres contes d'Edgar Poe pour le cinéaste Roger Corman et signé le scénario de Duel, le premier grand succès de Steven Spielberg.