Roumanie, décembre 1989. Le peuple prend les armes, décidé à se soustraire de la dictature de Ceaușescu. Tandis que Bucarest se voile de rouge, la Securitate - sa garde rapprochée - abdique devant ce désir de liberté.
Paris, juin 2015. Dans un appartement aux allures de chapelle, une femme s'est tailladé les veines. Avant de commettre l'irréparable, elle a cherché à s'arracher les yeux. Plus étrange encore, elle a laissé un paquet de feuilles froissées sur lesquelles est griffonné le même nom : Nosferatu. Un mot roumain qui renvoie aux non-morts, aux vampires et au Diable.
Quelques mois plus tôt, c'est un jeune Roumain sans papiers qui a été découvert dans un parking en construction. Vidé de son sang. Les organes volés, son corps à moitié dévoré.
Deux affaires en apparence distinctes. Et pourtant.
Pour Raphaël Bertignac, ancien journaliste d'investigation, un lien existe.
Cannibale, Diable, organes. des mots aux sonorités animales qui poussent Raphaël à mener l'enquête à Paris, à Prague, et jusqu'au tréfonds de la Roumanie.
Dans ces territoires interdits où plus rien ne répond à la raison. Il comprendra que sous les cendres de la révolution de 1989 et la chute de Ceaușescu est née une menace.
Intime. Cannibale. Sauvage.
La faim et la soif.