Cette chambre est un décor de souvenirs, et ces miroirs sont ceux qu'un homme tend à son passé et aux femmes qui l'ont aimé, d'Angèle la passionnée à la plantureuse et volcanique Natacha, de l'insatiable Paola à la douce Josyane et de Lysiane au sexe de velours à Miranda aux belles fesses. Car la vie d'un coureur de jupons n'est pas un long fleuve tranquille, mais une succession d'étreintes que suivront, comme l'arc-en-ciel suit l'orage, des mots d'amour qui ne sont le plus souvent que l'expression de la reconnaissance du ventre ; car il est indécent, prétend notre narrateur, de parler à une femme de son âme tant qu'elle ne vous a pas laissé tâter son cul, qui en est le tabernacle.