La première synthèse sur la police d'Ancien Régime, acteur essentiel de la construction de l'État.
Les forces de police entretiennent une histoire d'amour et de haine avec les populations qu'elles doivent servir et encadrer. Portées aux nues lorsqu'elles protègent, elles sont en partie rejetées lorsqu'elles contraignent.
Cette dualité ne date pas d'hier ; pour mieux la comprendre, Nicolas Vidoni propose un essai sur la naissance et le développement des » politiques policières » pratiquées par les agents de la lieutenance de police de Paris entre 1667 et 1789.
Forte de sa » capacité à agir » dans et sur l'espace urbain, la lieutenance a en effet réussi à s'imposer comme un des acteurs majeurs dans la ville d'Ancien Régime. Comprendre la police exercée par cette dernière revient donc à envisager une expérience forgée au contact de la ville capitale et sa population et qui remodèle finalement l'État royal.
Cette histoire est enfin d'une grande modernité, puisque si les termes ont changé, la question du rapport entre police et population dans la cité reste d'une brûlante actualité. Mais au-delà de cette dimension politique - entendue au sens large - de la lieutenance, c'est bien son action pratique, donc le cœur de son activité, qui est le sujet de ce livre.