«Je n'ai jamais su pourquoi ma seconde femme et moi nous sommes séparés. Je suppose que cela faisait partie de son programme de la semaine. Mardi, rôti de veau. Jeudi, quitter cet imbécile» : ainsi parle Paul Jarvis, célèbre scénariste qui mène grand train en 1980 à Palma de Majorque après une lamentable carrière d'acteur de séries B. Voilà qu'un beau jour, la machine se détraque. Victime d'un piège qui ne lui laisse le choix qu'entre l'esclavage et la ruine, il se résout à renouer avec le rôle du parfait salaud qu'il a si souvent interprété à ses débuts, en commettant l'irréparable. Le crime idéal, en somme, dont tant de ses propres films lui dictent le mode d'emploi. Mais la vie réelle a des ressources que la fiction n'a pas et chacun finira par tomber pour la faute qu'il n'a pas commise... Un divertissement policier brillant qui emprunte au roman noir les rebondissements d'une intrigue impeccable, à la comédie le crépitement des formules et des dialogues, au talent littéraire de l'auteur cette nonchalance distinguée et cynique qui est la marque toute britannique de ses héros désabusés.