Microfictions se présente sous la forme de 500 textes courts (tous d'une page et demi), 500 " fragments de la vie des gens " au sein desquels des milliers de personnages évoluent. Nées d'une même pulsion d'écriture, ces histoires courtes (chacune a un narrateur, très souvent une narratrice) racontent leurs amours, leurs crimes, leurs lâchetés, leurs petits fascismes ordinaires, quelques moments de bonheur ou de félicité parentale, tout en donnant leurs points de vue sur l'existence, sur l'éducation des enfants, mais aussi sur celle des... vieux ! Aucun domaine de nos vies n'échappe à Régis Jauffret, et à son regard sur le sens à donner à nos existences.
Mais si " la vie est un délit puni de mort ", comme le dit l'un des personnages, notre tragédie peut aussi être vue comme une farce, une farce tragique. Dès lors, lorsqu'un écrivain est habité par le sens du ridicule comme du dérisoire de chacune de nos actions humaines, et qu'il l'applique aussi à lui-même dans plusieurs textes, cela provoque des éclats de rire devant cette coupe géologique de nos vies à tous, devant ces fictions arrachées au réel et qui ne cherchent pas à coïncider avec notre narcissisme - au contraire !