" Lara Bell souffrait, dit-on, d'un excès d'enthousiasme. Lorsqu'elle jouait, ses prunelles brillaient d'un éclat indécent. Son rire franc jetait un malaise. Quand il lui arrivait d'être triste, c'était jusqu'au désespoir. Ses sanglots, trop abondants, trop sonores. Lara Bell était entière, abandonnée, pourtant personne ne lui avait appris à l'être. " Les héroïnes de Claire Legendre ont entre 3 et 82 ans. Elles sont gracieuses, presque toujours amoureuses. Vivent à Rome, à Nice. Partent pour Vienne, pour l'île d'Elbe. Quittent Bath. Vont à l'école, à l'Opéra, à l'église. Elles constituent les facettes d'un kaléidoscope que serait la femme d'aujourd'hui : une femme qui vit et qui aime, blessée, toute en idéal. Une femme qui ne trouve d'autre issue à l'impossible fusion que la mort " Quand un homme tue une femme, c'est pour prolonger son histoire avec elle. Quand une femme tue un homme, c'est pour clore l'histoire. "