Voici donc un roman, pas autre entendons-nous bien, tout de pompé dans ma petite féerie intime et rafistolé çà et là sur mes genoux, des coins de table, dans les voitures.
Autant dire que j’anime simplement mes petits personnages internes, pas plus, rien n’est vrai, ni les êtres et ni les faits, pas confondre, le romanesque n’est pas feint, il y va bien de la romance.
Les quinze premières petites années en somme d’un affligé de l’existence, ahuri, effaré devant toutes les choses humaines, remuglant des pensées rébarbatives afin de se persuader qu’il comprend. Foin de suspens je vous le dis tout nettement il ne comprendra jamais rien à rien ce petit personnage tiré de mes soubassements.
Je ne tartinerai donc pas plus épais sur la bête, tout est dit, m’épancher plus avant ne serait point à mon avantage. On peut tortiller tout ce que l’on veut et dans tous les sens, la vie, c’est vraiment rien qu’une figure imposée, vraie guerre d’usure.