On a l'habitude d'employer le mot extraordinaire dans un sens qui n'est plus le sien, en lui donnant volontiers la signification de merveilleux, formidable, fantastique, etc. Bref, un sens «meilleur ».
Il faut revenir, pour Les Dossiers extraordinaires, au sens réel du mot, c'est-à-dire : « hors du commun ». Et ce qui est hors du commun peut l'être dans les deux sens, le pire comme le meilleur. Si j'ai choisi de raconter le pire, c'est en quelque sorte par amour de la vérité, parce que le pire est difficile à comprendre, difficile à vivre, à supporter et à raconter. Parce que le pire, lui aussi, est exemplaire.
Si ces dossiers sont extraordinaires, c'est parce qu'ils sont vrais, qu'ils parlent d'hommes et de femmes et même d'enfants qui ont basculé à un moment de leur vie dans un monde qu'il serait peut-être trop facile d'ignorer.