Un bijou de famille, nos mères, grands-mère et même arrières grands-mère Québécoise nous ont élevées avec ce manuel, remodelé et présenté dans un écrin-souvenir : telle est l'image qui vient à l'esprit en feuilletant la présente édition de La cuisine raisonnée.
Il y a plus d'un siècle, en 1905, la Congrégation de Notre-Dame ouvrait, à Saint-Pascal-de-Kamouraska, un pensionnat pour jeunes filles avec mission d'y offrir, « outre le cours ordinaire de leurs autres couvents, l'enseignement ménager ». Destiné à préparer les élèves à leur futur rôle de maîtresses de maison, le programme d'études comporte une panoplie de matières, dont « l'art culinaire pratiqué en rapport avec la santé et l'économie ». Pour les besoins de leurs cours, les sœurs, dès les débuts, préparent des exposés théoriques sur les grands principes et méthodes qui régissent l'art de bien s'alimenter et compilent des recettes puisées dans le patrimoine culinaire du terroir. La cuisine raisonnée, publié pour la première fois en 1919, sous la forme d'un manuel scolaire, est le fruit de ce travail pédagogique. Augmenté et remanié plusieurs fois par les soins de la Congrégation et utilisé, au fil des ans, par des milliers d'élèves dans les écoles et dans les cours aux adultes, ce manuel s'est rapidement imposé, dans les foyers québécois, comme le livre de cuisine de base par excellence et il l'est demeuré, même si, depuis plusieurs années, il était introuvable en librairie.
Du pouding chômeur au rôti de porc en passant par la tire Sainte-Catherine, les cretons et les beignes, des centaines de recettes incontournables de la cuisine traditionnelle québécoise.
De la mise en conserve aux méthodes de base pour bien réussir les sauces, les marinades, les bonbons, un précieux héritage de trucs indispensables.
De nombreuses photos d'archives célébrant entre autres les plaisirs de la table et des réunions familiales.
Des dizaines de documents d'époque qui font revivre l'art de recevoir, les grands principes de l'économie familiale et les bonnes manières à table.