Les "récréations mathématiques" sont aussi anciennes que notre histoire. Flavius Josèphe les pratiqua, comme, plus tard, Charlemagne, Leibniz et Flaubert. Le nouveau recueil de Jean-Pierre Alem propose cent vingt-huit problèmes en forme de jeux. Problèmes de mathématiques, mais où les mathématiques se mêlent parfois étroitement à la linguistique, à la lexicologie ; à la logique particulière des jeux ou de la cryptographie, et même à la fantaisie. C'est pourquoi la plupart de ces problèmes peuvent être résolus par des personnes n'ayant pas une formation scientifique approfondie, ce qui ne veut pas dire qu'ils soient sans difficulté.
Comme dans son précédent recueil de jeux publié au Seuil, l'auteur s'est efforcé de présenter chacune de ses énigmes de façon insolite ou pittoresque, toujours attrayante. Il a inséré entre elles de nombreuses notes relatives à des curiosités mathématiques ou à l'histoire des notions et formules utilisées, qui fournissent une série de clés et contiennent des données historiques inédites. Ainsi sont dévoilées les divagations métaphysiques attachées à la quadrature du cercle ; proposés des assemblages numériques qui font inévitablement penser à une sorcellerie sous-jacente ; exposés des paradoxes inédits dont quelques-uns défient véritablement la raison ; présentée la succession des étranges machines qui, du boulier chinois, conduisirent à l'ordinateur ; suggérée la transformation de l'oeuvre de Balzac en un nombre vertigineux.