Seaade voulait seulement être gendarme. C'était son rêve depuis l'enfance, elle qui était née dans un village où les skinheads faisaient la loi, elle qui était élevée dans une famille où les femmes restent à la maison. Mariée trop jeune à un homme violent, elle continuait à penser que l'Armée incarnait les valeurs de la République.
Elle intègre la Gendarmerie. Mais son rêve de gosse se transforme vite en cauchemar : sexisme, racisme, harcèlement deviennent son quotidien. Sous les brimades, les allusions sexuelles permanentes, elle garde la tête haute. Elle croit en l'institution : elle fait appel à la justice.
Mais en dénonçant les faits dont elle est victime, elle aggrave son cas. Cruel paradoxe, elle avait été choisie par le ministère de l'Intérieur pour incarner la parité et l'égalité des chances, et son portrait avait été partout placardé.