Septembre 1887, Giovanni Bovara, jeune inspecteur chargé de contrôler les moulins à blé, né en Sicile et élevé à Gênes arrive à Vigàta. Il pense en génois et a du mal à comprendre le dialecte sicilien. Ses deux prédécesseurs ont été tués. Il se retrouve aux prises avec les puissants de la province qui tentent de le corrompre puis de l'intimider, tous complotent pour s'enrichir aux dépens de l'Etat. Après être tombé dans les rets amoureux d'une veuve ardente, victime d'une machination, il est accusé du meurtre d'un prêtre libidineux. En prison, il se met à parler sicilien et se réapproprie le mode de pensée de l'île, ce qui lui permet de reconquérir sa liberté en utilisant une tactique tortueuse bien sicilienne qu'on peut comparer au " coup du cavalier " aux échecs. Encore une fois, Andrea Camilleri utilise un événement réel du passé de son île, encore une fois il agence une intrigue subtile, encore une fois ce passionné de la langue nous éblouit d'un feu d'artifice de vocables grotesques, graveleux, poétiques, encore une fois on en redemande.