Pour la communauté juive de Pologne, le temps des dernières illusions est passé. Le drame qui se prépare va tout emporter, tout détruire.
Le jeune Arele Greidinger - qui ressemble comme un frère à Isaac Bashevis Singer à vingt-cinq ans - fait comme tout le monde : il vit «comme si». Comme si le succès était quelque chose d'important, comme si on pouvait encore tomber amoureux, comme si demain existait...
Arele a publié un livre que tout le monde lit à Varsovie. Alors qu'il travaille sur une pièce, sa principale actrice, Betty, qui est américaine, lui propose de l'épouser.
Mais Arele a retrouvé Shosha, une petite amie d'enfance qu'il n'avait jamais réussi à oublier. Enfantine, fragile - arriérée, disent certains - Shosha va incarner toute la pureté, la fraîcheur, l'innocence dont il rêvait sous ses allures de jeune Don Juan blasé.
On retrouve dans ce roman l'univers familier d'Isaac Bashevis Singer; peuplé de rabbis miraculeux, de sages et de fous, de savants talmudistes et de jeunes révolutionnaires, il est comme «illuminé de l'intérieur», transfiguré par la présence de la petite Shosha.