Nouvelle édition revue et enrichie. En 2011, Compétence Photo publia un guide pratique entièrement consacré au format Raw écrit par Patrick Moll - un des principaux spécialistes de ce sujet en France et collaborateur au magazine Compétence Photo depuis plusieurs années -, ce hors-série rencontra un vif succès. Suite aux nombreuses demandes de la part de nos lecteurs, nous avons donc décidé de vous proposer une nouvelle édition de cet ouvrage, entièrement revue et augmentée, pour une pagination totale de près de 150 pages. En trois ans, l'offre logicielle a considérablement évolué et les fonctionnalités se sont étendues ou améliorées. Une mise à jour complète de ce guide pratique s'imposait de fait. Celle-ci se destine à tous les photographes, débutants comme avertis, et quel que soit le logiciel de développement que vous utilisez actuellement ou que vous choisirez suite à la lecture de l'ouvrage. Si le Raw est adopté de plus en plus largement par les photographes, il conserve une part de mystère et bien des idées fausses continuent de circuler à son propos. En cause, la nature atypique de ce format d'enregistrement qui n'est pas une image dans son acception classique, c'est-à-dire un ensemble de pixels définis de façon unique par un triplet de valeurs dans un espace de couleur. Un fichier Raw contient l'intégralité des informations enregistrées par le capteur de l'appareil photo. Paradoxalement, des paramètres aussi essentiels que le contraste, la luminosité ou la température de couleur de l'illuminant ne sont pas fixés, faisant du Raw une infinité d'images en puissance. Comme le négatif argentique auquel il est à juste titre assimilé, il faut donc le développer. En numérique, cela consiste à injecter par voie logicielle les paramètres d'interprétation nécessaires à la création d'une image bitmap affichable.En choisissant le format Raw, le photographe prend le contrôle du rendu de sa photo au lieu d'abandonner au processeur de l'appareil des choix qui lui reviennent. Le Jpeg direct n'est que l'interprétation imposée par le constructeur. Or, qui mieux que le photographe sait ce qu'il a vu, ressenti et voulu exprimer au moment de la prise de vue ? Ce n'est qu'à partir du Raw qu'il pourra faire correspondre la photo au projet dont elle est issue.Trois ans après la sortie de la première édition de ce hors-série, bien des choses ont changé dans l'univers du Raw et des logiciels de développement. Si leur adoption a continué de s'étendre, l'année 2014 a vu disparaître deux logiciels majeurs : Aperture et Capture NX2. Pour leurs utilisateurs, c'est une catastrophe : s'ils pourront sans doute récupérer les métadonnées de catalogage et exporter le résultat de leur travail, l'incompatibilité des algorithmes ne leur permettra pas de récupérer l'ensemble de leurs réglages dans un autre logiciel.Une autre évolution de ces dernières années est la croissance continue du nombre de photos que nous prenons. Elle a accru l'importance d'une bonne gestion des fichiers et rendu indispensable un plan de sauvegarde efficace. Pour cette raison, j'ai choisi d'inclure ces sujets en complément de ceux consacrés au coeur du développement des Raw : réglage des tonalités, ajustement des couleurs, conversion en noir et blanc, corrections optiques et géométriques, réduction du bruit et accentuation de la netteté. Pour éclairer le propos, nous débutons par une plongée dans l'univers du Raw afin de comprendre sa genèse et ses caractéristiques, puis par quelques pistes pour bien choisir votre logiciel de développement. La disparition d'Aperture et de Capture NX-2 rappelle combien ce choix est essentiel, même si ce type de malheur n'est pas toujours prévisible.