Paul est encore adolescent quand il s'éprend de Giovanni, le menuisier de ses parents, pendant des vacances estivales sur une petite île
italienne. Premier amour. Plus tard, à New York, c'est avec la belle Maud qu'il pense construire une vie de couple. Il l'aime et la jalouse
fiévreusement. Trop peut-être. Manfred, lui, est d'abord une silhouette aperçue sur un court de tennis à Central Park, avant d'obséder Paul,
corps et âme. Il finira par vivre avec lui. Puis Chloé revient dans sa vie et tous deux retournent sur le campus en Nouvelle-Angleterre où ils se
sont rencontrés étudiants, pour faire le bilan de leurs vies. Trop tard ? Et lorsque Heidi, une jeune musicologue, lui envoie un article pour sa
revue, Paul tombe sous le charme. Ce jeu de séduction intellectuelle permettra-t-il à Paul d'être à nouveau amoureux ?
À travers le récit d'une vie où les êtres aimés se suivent, se rencontrent ou s'entrechoquent parfois – comme autant de variations sur un thème
– André Aciman nous interroge sur l'énigme de nos désirs, de nos amours, de nos vies. Son écriture est sensuelle, mais aussi porteuse d'une
mélancolie profonde. Car si son narrateur, Paul, observe et évoque les corps avec minutie, il se fait aussi le chroniqueur du temps qui passe, et
du désir qui naît, s'étiole puis s'éteint. Lorsqu'il réfléchit aux rêves avortés de nos existences, difficile ne pas céder à l'émotion. Les variations
sentimentales est un livre exceptionnel, bouleversant.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Damour.