La police moderne est le produit d'un long cheminement qui a connu une accélération au XIXe siècle avec le recours à des méthodes scientifiques. Du signalement anthropométrique du Français Adolphe Bertillon à l'utilisation des empreintes digitales grâce aux travaux de l'Anglais Francis Galton, c'est un véritable bond en avant qui changera définitivement les conditions de l'enquête policière. Désormais celle-ci s'appuiera sur les nouvelles découvertes de la science en investissant de nombreux domaines d'études : toxicologie, médecine légale, balistique, techniques d'identification par la recherche d'ADN, etc. Ainsi, au début du XXe siècle, le Professeur de médecine légale Edmond Locard crée à Lyon le premier laboratoire de police scientifique et rédige un « traité de criminalistique » qui consacre l'étude scientifique de la criminalité. Cette révolution dans la pratique s'est accompagnée de la naissance et du développement d'une discipline scientifique à part entière : les sciences forensiques, qui regroupent l'ensemble des méthodes d'analyse destinées à résoudre des enquêtes judiciaires dans le domaine criminel ou légal.