Les années passent, Jane Birkin reste une icône. Tour à tour scandaleuse à ses débuts sur grand écran dans Blow Up d'Antonioni, puis murmurante en muse de Gainsbourg dont elle demeurera l'héritière et la meilleure interprète, cette « ex-fan des sixties » a su se faire une place dans le cœur des Français.
C'est à partir de 1968, et sa rencontre avec Serge Gainsbourg (qui se remet difficilement de sa rupture avec BB) qu'elle connaît la consécration en France. Tous deux forment alors le couple bohème post-soixante-huitard du Paris germanopratin. Elle joue dans La Piscine de Jacques Deray, aux côtés d'Alain Delon et Romy Schneider, chante avec Serge (« Je t'aime, moi non plus »), puis en solo.
Elle trace ainsi son chemin, avec sa légèreté et sa fantaisie so british, enchaînant dans les années 1980 des collaborations au cinéma, avec des réalisateurs tels Jacques Doillon ou Jacques Rivette, ou au théâtre avec Patrice Chéreau.
Après la disparition de Serge en 1991, à qui elle ne cessera de rendre hommage, « Jane B. » reste sur le devant de la scène, pour la musique comme pour les combats qu'elle mène à travers le monde. Avec cette flamme qui, malgré les épreuves, ne s'est jamais éteinte.