André Grabar propose une interprétation de l'iconoclasme byzantin (728-843) en étudiant directement les oeuvres d'art de l'époque de la persécution des images. La bibliothèque scientifique de l'iconoclasme byzantin est considérable mais néglige les témoignages de l'art et des monuments, oeuvres autour desquelles se déroula la querelle des images.
Les fouilles, jointes à l'iconographie des médailles et des sceaux, constituent le répertoire de cet ouvrage et ont permis de reconstituer l'essentiel des faits relatifs à cette période.
L'ouvrage comprend trois parties : un essai sur le problème de l'image religieuse, païenne et chrétienne, avant le commencement des persécutions des icônes par les empereurs byzantins (726) ; une partie centrale qui envisage le sort de l'image sacrée pendant les persécutions (726-843) et une troisième partie qui traite des arts religieux byzantins après la fin des persécutions (843).
André Grabar (1896-1990) est un historien de l'art français d'origine russe. Professeur d'archéologie byzantine au Collège de France et membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, il est considéré comme l'un des fondateurs de l'histoire de l'art byzantin au XXe siècle.