Si Napoléon conquit le pouvoir grâce à la gloire de son armée, il ne put le garder que par l'habileté de sa police.
Gendarmerie, préfecture de police de Paris, garde impériale, police... l'empereur est le centre de ces services. C'est vers lui que convergent tous
les renseignements. Il connaît, grâce aux divers rapports qu'il reçoit, le moindre crime commis dans l'Empire et n'hésite pas à manipuler les uns
pour mieux contrôler les autres au point de déclencher une véritable guerre des polices.
Jacques-Olivier Boudon dévoile les arcanes secrets de ce monde interlope où l'on croise aussi bien Fouché et Vidocq que le duc d'Enghien ou
le général Malet. Entre répression du brigandage, chasse aux comploteurs, lutte contre la désertion et surveillance de l'opinion publique pour
mieux la façonner, c'est une nouvelle histoire du Premier Empire, explorée par sa face la plus sombre, qui nous est donnée à lire ici.
Jacques-Olivier Boudon est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-Sorbonne. Président de l'Institut Napoléon, il a publié une
trentaine d'ouvrages dont Les Naufragés de La Méduse (Belin, 2016).