On vient d'apporter à Heredia une vieille photographie de sa jeunesse où il pose au milieu de ses anciens camarades d'université. Sur le cliché, certains visages sont entourés d'un cercle rouge et, étrange coïncidence, deux d'entre eux sont morts de mort violente et le troisième a disparu depuis quelques semaines.
Voilà notre détective solitaire et désabusé contraint de plonger dans ses souvenirs et de suivre avec les yeux du cour des pistes qui le ramènent à l'une des périodes les plus tragiques de l'histoire du Chili.
Ses recherches vont le conduire de Santiago jusqu'à Chiloé et lui faire toucher du doigt les noirceurs et les faiblesses de l'âme humaine.
Comme dans ses romans précédents (Les Sept Fils de Simenon et La Mort se lève tôt) Ramon Diaz Eterovic se fait le témoin critique de son époque en peignant dans son style si particulier les difficultés de la vie quotidienne, son arrière-plan de violence et les blessures mal cicatrisées de ses concitoyens.