Les joyeux contes et dictons d'autrefois enseignaient les sagesses naturelles, la mathématique, les organes de la génération tant animale qu'humaine, la conformation des parties, le sacré langage des oiseaux et le vrai savoir de courtoisie comme il en sera baillé au-dedans des exemples à foison. En ces facéties bien grasses, consistait aussi le gay savoir de nos ancêtres.
Balzac avait plaidé pour une restauration de «l'école du rire », pour le réchauffement de «la gaieté française», pour l'encouragement de la «vivacité gauloise». Les folkloristes anonymes qui ont recueilli ces textes, à la fin du XIXe siècle, l'avaient-ils entendu? Certainement. Ils ont sauvé les contes, proverbes, historiettes, devinettes et formulettes des vieux Gaulois dans une édition limitée à deux cent trente-six exemplaires. C'est la première fois que ces textes sont rendus accessibles au grand public; c'est-à-dire restitués aux descendants de ceux qui les élaboraient pour en rire.