Pour son pic d'activité, à l'approche des fêtes de Noël, Amazon recrute des milliers d'intérimaires. Pour la première fois en France, un journaliste décide d'infiltrer un entrepôt logistique du géant du commerce en ligne. Il intègre l'équipe de nuit. Après avoir souscrit au credo managérial et appris la novlangue de l'entreprise, c'est la plongée dans la mine : il sera pickeur, chargé d'extraire de leurs bins (cellules) des milliers de « produits culturels », amassés sur des kilomètres de rayonnages, marchandises qu'il enverra se faire emballer à la chaîne par un packeur assigné à cette tâche. Chaque nuit, il courra son semi-marathon, conscient de la nécessité de faire une belle performance, voire de battre son record, sous le contrôle vigilant et constant des leads (contremaîtres), planqués derrière des écrans...
Jean-Baptiste Malet nous entraîne de l'autre côté de l'écran, une fois la commande validée. La librairie en ligne n'a plus rien de virtuel, l'acheteur ne pourra plus dire qu'il ignorait tout de la condition faite aux « amazoniens ».
« Un univers incroyable aux accents totalitaires », Frédéric Roussel, Libération.
« Amazon transforme ses recrues en ‟robots" », Dominique Nora, Le Nouvel Observateur.
« Une enquête choc. On réfléchira désormais avant de cliquer », Vladimir de Gmeline, Marianne.
Jean-Baptiste Malet est journaliste.