Cet ouvrage présente un état de la condition du médecin à Rome dans une perspective historique : sa vie professionnelle de l'acquisition des
connaissances à sa retraite ou à sa mort ; sa place dans la société : esclave, affranchi ou citoyen (de naissance ou par octroi du droit de cité) ;
son comportement quotidien dans sa boutique ou en visite ; ses rapports avec ses confrères et avec l'autorité politique ; sa situation inégale et
fluctuante selon la fortune et la localisation de sa clientèle, riche ou pauvre, urbaine ou rurale ; ses devoirs et sa responsabilité morale et
juridique. Avec le temps, le développement de l'urbanisme favorise la multiplication des praticiens et leur concentration dans les grandes cités
où vivent les riches, en même temps que le corps médical se diversifie (médecins, chirurgiens, cliniciens, médecins-masseurs, etc.). Abstraction
faite des progrès postérieurs de la science médicale et de la civilisation, cette revue permet de saisir en germe plusieurs traits modernes de la
profession : médecins de collectivités préfigurant la médecine du travail, médecins municipaux, enseignement officiel, institution, restreinte aux
grandes cités, de l'assistance médicale gratuite pour les prolétaires, et même amorce de la médecine légale.