Vitale pour toute société humaine, l'eau est pour les Romains le symbole même de leur existence-depuis que Romulus, le fondateur, a été sauvé
des eaux du Tibre-ainsi que de leur pouvoir sur les forces naturelles et sur les hommes. Ce livre montre comment ils ont répondu aux
nécessités immédiates, mais aussi joint l'utile au plaisir, le futile à la grandeur.
Avec une précision qui surprendra les ingénieurs et une suimplic-ité dont les profanes lui sauront gré, l'auteur retrace la quête obstinée de
techniques souterraines et aériennes, qui permettent de capter les eaux dans les lointaines montagnes, de les conduire jusqu'aux villes, de les
purifier, de les conserver et de les évacuer.
On rencontre ici les Romains dans leur intimité, on entend leurs bavardages autour des fontaines, ou dans les latrines, on surprend leur
admiration pour les empereurs évergètes qui leur offrent des thermes somptueux, mais on y trouve aussi les calculs des ingénieurs, leurs
tâtonnements, leurs échecs et leurs réussites, et surtout la volonté de puissance d'un peuple qui, pour maîtriser la source de la vie, jetait à
travers les plaines et par?dessus les val-lées profondes les arches puissantes et élégantes de ses aqueducs.