Dans les années 1960, aux Cahiers du cinéma, Jean Douchet a porté au sommet une nouvelle forme de critique qui a marqué son époque et
plusieurs générations de cinéphiles.
Au fil de ces entretiens, « l'homme-cinéma » évoque sa découverte du 7e art, sous l'Occupation. Après des études de philosophie, il participe à
l'aventure de l'existentialisme et hante les ciné-clubs d'après-guerre, jusqu'à la rencontre décisive avec Éric Rohmer.
Godard, Rivette, Astruc, Truffaut, Eustache... Douchet entre dans la grande famille de la nouvelle vague. Après l'armée et un temps consacré à
des affaires familiales, à partir de 1957, il collabore à Cinémonde et à Arts, pénètre dans le « phalanstère » des Cahiers du cinéma, gagne le
surnom de « Socrate de la critique » et, depuis toujours homosexuel, ne boude aucun plaisir. Il découvre le cinéma américain, s'investit dans le
monde des ciné-clubs, réalise films et documentaires (sur Vitez, Titus-Carmel, Hitchcock, Rohmer...), apparaît comme acteur dans les films de
ses pairs, publie l'ouvrage de référence sur Hitchcock (1967), avec qui il noue une relation fructueuse. En première ligne lors de l'affaire
Langlois en 1968, Douchet se tourne vers l'enseignement à partir des années 1970.