Une thèse communément admise voudrait que le développement économique spectaculaire de la Chine et l'expansion d'une classe moyenne
qu'il entraîne favorisent tôt ou tard une libéralisation de son régime politique et une évolution plus ou moins douce vers la démocratie. Est-ce si
sûr ? Jean-Pierre Cabestan montre la fragilité de cette thèse en regard du fonctionnement réel du système politique chinois et de ses rapports
avec la société. Il expose les raisons qui rendent beaucoup plus probable le maintien d'un régime autoritaire et modernisateur dirigé sans
partage par le Parti communiste, la principale étant le large consensus des élites autour de ce projet.