Avec « Les silences de Dorothée Quint », Patrick Philippart abandonne, pour une fois, les enquêtes de son journaliste Dimitri Boizot. Ici, il brosse le portrait, attachant et tout en finesse, d'une femme en avance sur son temps.
Pendant plus de quarante ans, Dorothée Quint a été ouvreuse dans un cinéma d'une ville de province française. Elle a, surtout, vécu une belle histoire d'amour. Dont elle a toujours refusé de parler à ses proches. Elle a élevé seule une fille, en femme forte et indépendante avant l'heure, puisque Dorothée Quint est née en 1929. Être mère célibataire dans les années cinquante et même soixante n'était pas simple.
Alors que Dorothée approche de son quatre-vingt-septième anniversaire, Ernestine, l'une de ses petites-filles qui vient de se marier, va chercher à savoir à tout prix qui était vraiment « le mari de Mémé », cet homme mystérieux dont elle a toujours refusé de parler, et même de dire qui il était.
Portrait de femme, et même de femmes au pluriel, « Les silences de Dorothée Quint » peut se lire comme une comédie romantique originale, mais aussi comme une plongée dans la vie d'une famille dans la seconde moitié du vingtième siècle. Une période tellement proche de la nôtre, et pourtant déjà si lointaine.