Depuis un demi-siècle les historiens ont cessé de rechercher dans un passé légendaire les origines de la Rome archaïque : on abandonne les
problèmes de dérivation pour embrasser ceux de la formation d'un monde romain déjà situé à sa place historique, aux prises avec un sol donné
et des voisinages incertains. L'histoire de la Rome primitive n'est donc pas celle d'un peuple immuable, réduit au " piétinement sourd des
légions en marche ", mais plutôt celle d'un groupe humain voué aux échanges pacifiques ou violents, la victoire comme la défaite enrichissant la
culture.